Bruxelles
La colonne du Congrès

Place du Congrès
1000 Bruxelles

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La colonne du Congrès à Bruxelles a été érigée en 1850 selon un projet de Joseph Poelaert. Après la Première Guerre mondiale, la tombe du Soldat inconnu y a été placée le 11 novembre 1922. Le monument fait partie de la place du Congrès qui est protégée en tant que site depuis 1998.
En 2020, la Régie des Bâtiments a souhaité rénover l’éclairage de la colonne du Congrès. Les travaux ont été exécutés avec l'accord de la Commission des Monuments et Sites.

Historique

La colonne du Congrès, érigée en 1850, est un monument belge par excellence. Elle a été édifiée en commémoration du premier congrès national, comme une confirmation de la jeune nation belge. Joseph Poelaert était l’architecte de ce prestigieux monument. 

La colonne nous raconte l’histoire de la Belgique de septembre 1830 à juillet 1831. Sur la partie inférieure du socle sont gravés les noms des citoyens qui formaient le gouvernement provisoire. 

Sur la face avant sont gravés les 27 articles établissant les grands principes de la Constitution. 

Les moulures au-dessus des guirlandes, entre les statues en bronze, rappellent les évènements importants de la Révolution. Sur les coins du socle s’élèvent quatre figures en bronze d’une hauteur de 3,5 m qui représentent les libertés fondamentales : la Liberté des cultes, la Liberté d’association, la Liberté de l’enseignement et la Liberté de la presse. Juste au-dessus se trouve une liste, décorée de branches de laurier, affichant le blason du pays et les provinces de l’époque.

Une impression de puissance émane des lions en bronze sur le socle. La Régie des Bâtiments a restauré ces statues en 1997.

D’une hauteur de 4,70 m, la statue du roi Léopold I est empreinte du calme et de la dignité d’un souverain. En 1991, la Régie a restauré cette statue, ainsi que le haut de la colonne du Congrès. L’élégance de la colonne vient principalement de son chapiteau. La frise est pourvue d’un feuillage élégant ; les quatre côtés représentent la Sagesse, la Puissance, l'Immortalité et la Gloire. Le socle au-dessus du chapiteau, dans lequel se trouve la porte palière en bronze avec le blason, est décoré de palmettes et autres ornements au-dessus desquels une couronne est sculptée. 

Un escalier de 200 marches permet d’accéder à la partie supérieure du chapiteau. Pour des raisons de sécurité, la colonne n'est pas accessible au public.

2020 : rénovation de l’éclairage

L’objectif était d’éclairer le monument avec des LED qui soient le moins visibles possible. Pour ne pas perturber l’effet de la flamme de la tombe du Soldat inconnu, on a veillé à ce que les éléments lumineux perturbateurs autour du socle de la colonne du Congrès soient limités au maximum.  

Une étude d’éclairage a été réalisée en concertation avec la Commission des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale. 

Le choix de l’éclairage est différent pour les textes, la colonne et les statues.

  • Les textes du Congrès sur le socle disposent d’un éclairage LED d’accentuation à l’aide d’appareils linéaires.
  • La colonne est éclairée par 8 projecteurs à faisceau lumineux étroit qui sont placés sur le socle. 
  • La statue du roi Léopold I est éclairée par des petits spots à LED placés à une certaine distance de la statue à l’aide de barres de fer. Cela permet d’avoir un grand angle d’éclairage et de diminuer les ombres sur la statue. 

2002-2008 : restaurations et rénovations de la colonne du Congrès 

Entre 2002 et 2008, plusieurs rénovations et restaurations de la colonne du Congrès ont été effectuées.

2002 - Nettoyage et restauration de la colonne du Congrès

En 2002, la colonne du Congrès a été nettoyée et restaurée. Le grès dont le monument est bâti a été nettoyé au rayon laser. Un traitement de surface supplémentaire a également été réalisé selon la technique de « l’eau-forte », c’est-à-dire à l’aide d’un brossage avec une solution de calcaire hydraulique et d’eau à laquelle sont ajoutés des pigments naturels et un fixatif. Les pierres endommagées ont été remplacées. 

Les panneaux de commémoration en marbre Carrara blanc sur la face arrière du monument étaient fortement endommagés par l’érosion et ont été complètement rénovés. 

Le garde-corps en bronze du balcon a été nettoyé et redoré. La porte d’accès au balcon du dessus a été rénovée et pourvue d’un nouveau revêtement en cuivre.    

Dans la colonne en elle-même, le petit local qui servait auparavant au gardien a été rafraîchi et peint. Le revêtement métallique de l’escalier a également fait l’objet d’une réparation et d’une restauration.

Des travaux ont été réalisés dans le bas du socle pour en améliorer la stabilité. 

Ces restaurations ont été effectuées grâce au soutien financier de la Loterie nationale.

2007 - Restauration et réinstallation de l’environnement

En 2007, l’environnement direct autour de la colonne a été restauré et réaménagé.  Les couches de gravier et de sable ont été enlevées et un revêtement en dolomite a été installé. Les puits d’évacuation d’eau ont été rénovés et des tuyaux de drainage, ainsi qu’un puits de collecte d’eau ont été installés. Les balustres en pierre bleue ont été réparées, rénovées et réancrées.

2008 - Restauration des 4 statues en bronze représentant les libertés fondamentales

En 2008, la statue en bronze représentant la Liberté de la presse a été restaurée dans un atelier après être tombée de son socle pendant une tempête. Les 3 autres statues en bronze ont également été enlevées de leur socle afin de les nettoyer et d’en examiner la stabilité. Les 4 statues ont ensuite été ancrées au monument.

 

Dossier actualisé le 16 juin 2020