Création de l'IRPA

La création de l'Institut royal du Patrimoine artistique remonte à 1934 : Jean Capart crée aux Musées royaux d'Art et d'Histoire un Laboratoire de recherche physico-chimique qu'il associe au Service de Documentation belge. Un décret du Régent fonde, le 24 juin 1948, les Archives centrales iconographiques d'Art national et le Laboratoire central des Musées de Belgique (ACL). Quelques années plus tard, par l'arrêté royal du 27 août 1957, les ACL deviennent l'une des dix institutions scientifiques nationales et reçoivent le nom d'Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA).

Histoire du bâtiment

Rapidement les locaux des Musées royaux d'Art et d'Histoire mis à disposition de l'IRPA ne suffisent plus. Il est donc décidé d'en construire un nouveau. En 1959, la construction débute. C'est Charles Rimanque, architecte-urbaniste qui en dessine les plans, en collaboration avec Léonard Cassiman, inspecteur général au ministère des Travaux publics (devenu la Régie des Bâtiments) avec la collaboration de René Sneyers, chef du département Laboratoires de l'IRPA.

Le challenge est de créer un bâtiment esthétique qui permette la coexistence de cellules de travail aux volumes et aux équipements très variés. L'IRPA rassemble en effet des historiens de l'art, des conservateurs-restaurateurs, des physiciens, des chimistes, des photographes. Son bâtiment doit donc pouvoir abriter aussi bien des bureaux que des ateliers de conservation-restauration, des laboratoires de recherche, des studios de prises de vues, une bibliothèque et une photothèque ouverte au public.

Le bâtiment sera opérationnel en octobre 1962. C'est un des premiers bâtiments au monde à être conçu spécialement pour faciliter l'approche interdisciplinaire des oeuvres d'art.

Architecture du bâtiment

Le bâtiment couvre une surface de 8700 m² (89 de long, 16 de large et 27 de haut) répartie sur six niveaux. Son ossature est en béton armé. Sa façade est composée de modules de 2,20 mètres de large. Cette structure est parée d'un revêtement flottant en pierre blanche d'Anstrude. Le soubassement est en schiste. La toiture, double, est formée, de bas en haut, d'un plancher en béton, d'une couche d'isolation en béton léger, d'un espace ventilé, d'un plancher préfabriqué et d'une couverture en zinc à tasseaux.

Le 29 novembre 2007, certaines parties du bâtiment ont été classées par arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale : la façade, l'escalier central et ses oeuvres d'art, le bureau de la direction et la salle de conseil.

Création de l'infothèque

Auparavant, au premier étage de l'IRPA se trouvaient la salle de lecture de la photothèque et des bureaux d'un côté du couloir, et le dépôt des photos et des bureaux de l'autre. La bibliothèque occupait une partie du troisième étage.

Au fil des ans, un problème de place s'est fait de plus en plus sentir : la large collection de la bibliothèque nécessitait plus d'espace. L'IRPA décide alors de réunir sa photothèque et sa bibliothèque pour ouvrir une nouvelle infothèque.

En février 2010, la Régie des Bâtiments entame le réagencement de cet étage. Grâce à l'aspect modulable du bâtiment, les travaux ont pu être aisément menés. À droite du couloir central, l'espace laissé libre par le départ de la collection de photographies ainsi que les bureaux contigus sont réunis pour ne plus former qu'un seul espace de 315 m². À gauche du couloir, la salle de lecture qui faisait 82 m² est portée à 133 m² grâce à la suppression de bureaux.

Les travaux ont été effectués dans le respect des salles telles qu'elles étaient à l'origine : la structure a été préservée et certains éléments comme les fichiers suspendus ont été maintenus. Les travaux d'aménagement comprenaient le remplacement du revêtement de sol et des faux plafonds, les modifications et adaptations des cloisons et menuiseries intérieures, la mise en peinture ainsi que le remplacement des luminaires et des appareils de commande électriques.

L'infothèque regroupe une bibliothèque spécialisée en histoire de l'art offrant, en libre accès, une riche collection et une photothèque couvrant, avec plus d'un million de photos, tous les aspects du patrimoine artistique belge.

Accessibilité

Il est interdit de se garer sur l’esplanade du parc du Cinquantenaire et dans la zone se trouvant à l’arrière de l’Arc de Triomphe.

Découvrez ici comment rejoindre le Parc du Cinquantenaire en transports en commun, à vélo ou en voiture.

Fiche technique

Propriétaire : Etat belge
Maître d'ouvrage : Régie des Bâtiments (arch. Blaise Beaume)
Occupant : Institut royal du Patrimoine artistique
Entrepreneur aménagement : Decorteam Meuleman n.v. (Courtrai)
Entrepreneur électricité : bvba Van Cauter (Mere)
Durée des travaux : février 2010 - juin 2010
Coût aménagement : 180 000 EUR TVAC

Dossier actualisé le 13 septembre 2017